jueves, 1 de enero de 2009

A vueltas con la Travesía Central de los Pirineos

Nos envía Julien, de EPINE, el siguiente mensaje, en el que se hacen una serie de reflexiones y oportunas puntualizaciones a la siguiente entrevista a Christian Castéran:



Dans la Dépêche d'hier [30-12-08] Castéran en "remet une couche" sur le tunnel.
Bien que le député Forgues ait dit lors de la réunion du 13/11/08 qu'il ne pouvait apporter aucune information puisque le projet n'existait pas, Castéran n'hésite pas à affirmer des choses toutes plus fausses les unes que les autres.

  • La TCP est morte: faux les multiples tracés étudiés sont toujours d'actualité et seront pris en compte lors du choix définitif.
  • Lannemezan et le plateau ont tous les atouts pour un tel projet: Notre cher Castéran n'oublie qu'une chose, c'est que la situation géographique du plateau exclue toute idée de créer une gare
  • multimodale car trop proche de Plaza (la gare côté espagnol, déjà construite). Les plus optimistes parlent d'une distance à parcourir sur rail de 500 Km alors que les plus réalistes tablent sur 700 Km pour espérer atteindre la rentabilité de ce moyen de transport.
  • Le tracé Hèches-Bielsa est de 40 Km : je conseille vivement à M. Castéran de se munir d'un double décimètre, de mesurer sur la carte qu'il montre sur la photo la distance entre Hèches et Bielsa et après avoir lu l'échelle de la dite carte de calculer la distance réelle en Km (pour son information, les satellites donnent une distance de 64 Km!).
  • 100% sous la montagne, les villages de la vallée ne seront pas touchés: merci M. Castéran de nous apprendre qu'un tunnel franchissant une montagne le fait en passant par dessous la montagne (des fois que les techniciens aient envie de construire un tunnel sur un pont)! Affirmation en partie fausse: dans le cas d'un tracé rectiligne, la pente entre Hèches et Bielsa frôle la Neste d'Aure (moins de 10 m en dessous du niveau de l'eau) à l'endroit où le tracé
  • coupe la vallée d'Aure vers Tramezaïgues. Quant aux villages de la vallée ils ont de gros soucis à se faire si le tunnel est creusé entre Hèches et Bielsa: 100% sous la montagne, oui! et quelle montagne? Tout simplement la montagne qui contient les provisions d'eau qui alimentent 31 captages d'eau potable! Ce n'est pas moins de 13 villages sur les 16 situés versant gauche de la
  • Neste qui seraient certainement touchés car situés en contre bas du tunnel (M. Castéran s'est bien gardé d'en faire part dans cet article!). Quels sont les villages concernés? Hèches, Rebouc,
  • Sarrancolin, Beyrède, Arreau, Cadéac, Ancizan, Guchen, Vielle-Aure, Saint-Lary et Cadeilhan-Trachère.
  • Il revient à tous les élus de se mobiliser: oui, mais après réflexion. Or on promet un débat public après que le choix du tracé aura eu lieu. A quoi servira donc ce débat si tout est décidé avant?
  • A discuter dans le vide, à brasser de l'air comme le fait si bien Castéran avec la bienveillance de certains élus des Hautes-Pyrénées. Heureusement qu'une grande partie des élus de la vallée ont pris conscience de la manoeuvre et que, regroupés dans un collectif, ils réclament un débat public sur le sujet et sans attendre que les décisions soient arrêtées.
  • Castéran nous demande de décrocher la timbale pour espérer plus d'emploi: illusion! Les entreprises qui creusent les tunnels actuellement en Europe emploient de la sous-traitance à bas salaires, d'origines lointaines, dans des conditions de travail très dures pour leurs ouvriers. Pourquoi en serait-il autrement pour la TCP?
  • Faire rouler des TGV entre Toulouse et Saragosse: est-ce que ça répond à une demande? Non! pour ceux qui le veulent des ligne aériennes existent et sont loin d'être saturées.

Une chose mérite d'être mise en évidence, et Castéran ne l'a pas
fait. C'est l'utilité de cet ouvrage. Il existe des solutions alternatives au tunnel et quelles qu'elles soient n'oublions pas cette chose importante : ce tunnel à pour vocation de permettre aux acteurs de la mondialisation de faire circuler plus facilement leurs marchandises et donc de faire plus de bénéfices en supprimant les outils de production qui survivent en Europe.

Est-il normal de dépenser l'argent public à cet effet?

Merci de me faire part de vos réactions,
Julien

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